Le bruit est-il négatif ou positif pour le stress? Pas si facile de répondre, tout est affaire de contexte. Voyons en détail le contexte sportif…
Introduction
Dans la liste des stress que peut rencontrer tout sportif il y a ceux liés plus directement à son environnement. Dans ce cadre, deux de nos cinq sens peuvent être sollicités de façon plus majeure. Alors que travailler sur les stress associés à la vue aura un impact plus direct sur les sports de raquettes ou de conduite sportive, le potentiel libéré par une bonne gestion des stress liés à l’ouïe concernera plus particulièrement les sports d’équipe comme le football, le rugby, le hockey sur glace, mais aussi la voile, la gymnastique, le badminton, le tir à l’arc et la boxe.
Les stress associés à l’ouïe peuvent se résumer en un mot: le bruit. Si nous reprenons sa définition un bruit est un son ou un ensemble de sons produit en dehors de toute harmonie régulière. Il se distingue du simple son par la perception négative qu’il provoque chez celui qui l’entend. Le bruit est présent partout autour de nous, aussi bien en milieu urbain qu’à la campagne. Il y a des bruits qui vont affecter directement nos performances et d’autres au contraire qui vont venir les renforcer.
Le bruit
Au départ un bruit est une information sonore qui peut avoir différents caractères. Il intervient en tant qu’outil de communication par exemple à travers les signaux d’alerte (sirène de pompiers ou d’ambulance), mais il peut aussi être associé à des activités de loisirs (concerts, discothèque, etc). Quand il s’agit d’un son non désiré ou dépassant un certain niveau sonore, il devient désagréable, voir source de stress. S’il perdure, le stress chronique déclenché va finir par avoir des conséquences très négatives sur la santé de la personne.
La force du son
Les sons forts sont un danger pour l’oreille! Si les sons naturels n’ont pas une durée suffisamment longue ou un niveau assez élevé pour être nocifs, en revanche, l’homme a créé des sources sonores suffisamment puissantes pour altérer l’audition rapidement et de façon irréversible. Bien sûr, les bruits forts ne font généralement pas éclater le tympan; toutefois ils agissent sur l’oreille interne en détruisant les cellules sensorielles. Médicalement parlant, l’altération de ces cellules conduit à moyen terme, à des troubles irréversibles de l’audition: surdité générale ou à certaines fréquences, acouphènes, hyperacousie. À l’exception du milieu professionnel, la nocivité du bruit est mal prise en compte par les pouvoirs publics. La musique est un exemple typique où si le danger des sons très forts est éclipsée par le plaisir et l’adrénaline que procure certaine ambiance.
Le vécu subjectif du son
Le caractère stresseur d’un bruit peut également dépendre directement de la perception individuelle que nous en avons. Ainsi pour une mère de famille les cris de ses enfants dans la cour seront perçus comme positifs. Ils équivaudront comme messages à: “mes enfants sont en pleine forme, ils s’expriment, ils ont du caractère“. Alors que pour le voisinage ces mêmes cris peuvent être vécus comme un véritable supplice. Autre exemple: pour certaines personnes écouter de la musique en travaillant permet de faire barrière avec les bruits environnants et donc de rester concentré alors que pour d’autres l’effet sera tout à fait inverse.
D’une manière générale, les sons aigus altèrent davantage la performance que les sons graves. Par ailleurs, des sons plus stables interfèrent moins avec les tâches humaines que les sons intermittents qui sont imprévisibles.
En sport
Donc dans le cas d’un sportif, si le bruit est de l’ordre d’un son prévisible, il sera plus facilement géré que s’il surgit de façon imprévisible. L’effet soudain peut déconcentrer et détourner son attention ce qui va automatiquement altérer sa performance. Cela peut être le fait d’un spectateur dont la voix devient dominante, un bruit de pétard dans la foule, ou une brutale montée du volume de la musique de fond. En parallèle ces mêmes cris provenant de la foule des spectateurs peuvent au contraire être vécu comme extrêmement stimulant par le sportif. Dans le contexte des sports d’équipe il est important de savoir que notre capacité à détecter des sons cibles noyés dans un bruit confus est souvent limité non par la résolution auditive mais par la capacité cérébrale à traiter l’information.
Quels types de bruits sont positifs pour notre organisme?
D’un point de vue général les bruits ambiants de la nature, les sons harmonisés comme certaines musiques sont positifs pour notre organisme.
Nous savons qu’en cas de stress c’est le système nerveux autonome qui prend les commandes avec accélération de certains paramètres et inhibition de certaines fonctions comme la digestion ou le système immunitaire. Des recherches poussées sur les effets de la musique sur notre physiologie montrent qu’elle agit sur le système parasympathique, frère jumeau du système sympathique. Si ce dernier est une sorte d’accélérateur, le deuxième est un ralentisseur. En entrant en action il vient protéger l’organisme des effets négatifs provoqués par le déclenchement de l’état de stress.
Ces effets se font sentir par un ralentissement de nos rythmes respiratoire et cardiaque, par une diminution de la tension artérielle, une détente musculaire et par l’instauration d’un état de calme. La musique douce et la musique classique ont un effet calmant pour les personnes stressées, qui se sentent nerveuses, voir angoissées. Dans ce cas, il faut veiller à ce que le volume ne soit pas trop élevé au risque de stresser l’organisme. Les bruits que l’on entend à la campagne sont bénéfiques pour les citadins.
Ces sons apportent un sentiment de bien-être, d’apaisement et de repos Prenez le temps d’écouter le son de la nature qui apporte de l’harmonie. Si ce n’est pas possible, écoutez les chansons contenant des bruits de ruisseaux, des feuilles et du vent pour vous détendre.
L’expérience Japonaise
Pour le sportif une étude menée par des universitaires japonais (Y. Hayakawa, H.Miki, K. Takada, et K. Tanaka au Yamano College of Aesthetics à Tokyo) démontre que la musique a un effet positif sur la coordination. Cette étude consistait à faire pratiquer le step à un groupe de 16 femmes de 50 ans (+/7,5) avec de la musique folklorique, avec de la musique aérobic et sans musique. Le test durait 60 minutes et chacune devait faire part de son ressenti à l’issue du test. Les sujets ont rapporté qu’ils se sentaient moins fatigués avec la musique que sans musique et que la musique aérobic améliorait leur vigueur et leur coordination.On peut conclure ainsi qu’une musique aérobic permet une pratique plus facile des exercices rythmés.
L’expérience Américaine
Prenons un autre cas l’endurance: Au contraire du sprint, elle requiert du calme et non de l’excitation, afin d’éviter que les muscles consomment leur carburant trop rapidement. Gare à celui qui écoute de la musique rythmée pendant une course de longue durée! Copland et Franks, deux chercheurs Américains, ont mené une étude en 1991 qui renforce l’hypothèse qu’une musique douce et lente réduit l’excitation physiologique et psychologique lors d’un effort en dessous du seuil anaérobie. Le seuil anaérobie est le seuil d’effort à partir duquel notre corps va produire de l’acide lactique et entrainer une fatigue rapide.
L’expérience consistait à utiliser 3 groupes de 8 étudiant de 24 ans. Le groupe A devait courir sur un tapis de jogging en écoutant de la musique populaire et rythmée. Le groupe B, lui devait courir en écoutant de la musique douce et lente. Et le groupe 3 lui devait courir sans musique.
Les chercheurs ont remarqué que le rythme cardiaque était plus bas chez le groupe B, pendant les 6 premières minutes d’effort, et que les pics du rythme cardiaque des autres groupes étaient plus élevés que pour le groupe B. Or si on diminue notre rythme cardiaque, l’oxygène est mieux consommé par les muscles, et donc on peut courir plus longtemps.
Cette étude confirme l’hypothèse que la musique calme augmente notre endurance.
L’expérience Anglaise
Autre facteur intéressant qui a été étudié ce sont les effets de la musique par rapport à la fatigue. Pour étudier l’influence de la musique sur la fatigue, voici les résultats de l’étude menée en 1999 par les chercheurs A. Szabo, A. Small et M. Leigh du Trent University de Nottingham en Angleterre.
L’expérience fut menée sur 24 candidats, hommes et femmes, soumis à un test d’effort sur vélo de d’appartement dans des séances comportant plusieurs phase avec de la musique lente (ML), de la musique rapide (MR), un changement de musique lente à rapide (MLR) et rapide à lente (MRL). Dans les deux dernières conditions, le rythme musical est changé lorsque les participants atteignent 70% de leur fréquence cardiaque maximal. Les candidats doivent fournir un travail de plus en plus conséquent jusqu’à épuisement. Les résultats montrent une capacité nettement plus élevée en terme de charge de travail dans les conditions MLR ainsi qu’une meilleure efficacité de ce travail. Le sportif est capable de fournir plus de travail pour une même fréquence cardiaque.
Par cette étude, les chercheurs ont montré les effets positifs d’une musique rapide lors d’un effort intensif.
Suite à ces recherches, ils ont également prouvé que la musique rapide détourne l’attention de la fatigue occasionnée par l’exercice. Plus le sportif est « distrait » par la musique, moins il sentira la fatigue et plus il sera capable de fournir des efforts.
L’expérience de Mills
Une autre étude réalisée aux États Unis en 1996 par le professeur Mills montre qu’écouter une musique au rythme élevé améliore les capacités physiques. Mills réalisa l’étude sur un groupe de 500 collégiens effectuant différents types d’exercices avec et sans musique. L’expérience montre une amélioration des capacités physiques pour le groupe travaillant en musique et plus particulièrement en musique au tempo élevé.
Pour conclure sur ce point, on doit retenir que la musique améliore de manière assez conséquente les capacités physiques d’un individu, surtout quand le tempo de celle-ci est rapide. Cela s’explique par le fait que le sportif fuit, d’une certaine manière, la fatigue en se focalisant sur la musique qu’il écoute.
A l’inverse cela signifie également il ne faut pas abuser de cette stimulation qui peut nous emmener à l épuisement parce que la personne aura négliger ou occulter la fameuse phase de récupération.
En résumé il existe différents type de bruits:
• des bruits qui, par leur intensité ou leur durée, vont être facteurs de stress pour tous.
• des bruits qui seront stresseur ou non principalement en fonction de notre interprétation et donc des références émotionnelles associées à ces sons.
• Enfin existent des sons ressourçants et régénérateurs souvent associés aux bruits de la nature comme celui du mouvement des vagues, de la pluie, d’une cascade ou du vent. Souvent ces sons vont être apaisants et donc facteurs de détente.
Conclusion
Le bruit peut devenir très vite une source de stress insidieuse et rester vigilant sur les nuisances sonores que nous pouvons produire comme sur celles qui nous entourent est nécessaire si nous désirons rester en bonne santé et garder une ouïe performante le plus longtemps possible.
Pascale & Marc Polizzi
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