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Si la performance c’est savoir mobiliser ses ressources, on comprend mieux pourquoi récupérer ses ressources est un point clef dès la deuxième performance.

La métaphore du balancier

Comme dans tout mouvement cinétique de balancier, il faut une phase de “régénération” pour que la phase “action” soit optimale. Plus directement, notre corps à travers la respiration nous enseigne cette alternance: l’inspire est inutile si l’expire n’existe pas et vice-et-versa. C’est la fameuse alternance Yin-Yang du Tao. En sport la phase de récupération est donc primordiale pour éviter la contre-performance ou l’accident.

La métaphore du balancierL’alternance Yin-Yang paraît une banalité quand on évoque la métaphore du balancier. Et pourtant la plupart des sportifs ne sont-ils pas dans le secret espoir de rester dans la phase Yang du balancier (voir figure ci-après). C’est comme si, arrivés au maximum de leur potentiel, ils pensaient qu’un minimum de repos suffit. On le comprend immédiatement avec cette métaphore, rester dans le Yang, c’est le claquage assuré ou l’épuisement et donc la contre-performance. La nature, la biologie impose de revenir dans une phase Yin de récupération surtout si une nouvelle compétition se profile à l’horizon. En effet, comme nous l’enseigne la physique le point le plus haut atteint par le balancier dépend de l’énergie cinétique potentielle accumulée… en phase Yin ! Pour aller jusqu’au bout de cette métaphore, on peut dire que la structure du balancier – la longueur de la corde et le poids de la sphère – dépend des capacités propres du compétiteur et de son entraînement, alors que l’alternance Yin-Yang est tout simplement une nécessité naturelle.

La métaphore du balancier 1

L’entraînement à la récupération

Le problème du sportif c’est que tout entraînement est par définition actif donc Yang et que l’on ne s’entraîne pas à récupérer (Yin). C’est comme si la récupération “allait de soi”, était naturelle et ne nécessitait aucun apprentissage: “Y-a-k’a rien faire”!

la biologieOr la biologie, à travers toutes nos fonctions, nous apprend que la récupération ce n’est pas seulement “ne rien faire”. Ainsi, si “manger” est la phase active – Yang -, digérer est la phase Yin et c’est loin d’être du “ne rien faire”! C’est même de cette phase que dépend la bonne intégration des nutriments et donc de la régénération de l’organisme.  Et si le maître mot de la récupération était la régénération…?

De même qu’un cadre de haut niveau doit savoir gérer ses phases de récupération pour ne pas aboutir au burn-out, le sportif de haut niveau doit apprendre à gérer et optimiser ses phases de régénération et “ne rien faire” ne suffit pas.

On peut d’ailleurs se demander pourquoi le repos ne suffit pas? Tout simplement parce que c’est la facette Yin d’une activité Yang “normale”, ce qui n’est absolument pas le cas pour un compétiteur surtout en période de préparation pour des épreuves de classes nationales ou internationales : on est ici très loin de la “normale” et le repos ne suffit pas.

Actuellement, pour le sportif, c’est l’alimentation qui tient le plus compte de ce cycle. La méthode APA (Avant-Pendant-Après) tient compte à 100% de cette nécessité de régénération après l’effort et donc avant le suivant. Les kinés aussi savent bien optimiser ses phases de récupération avec, entre autres, les massages. Les entraîneurs aussi tiennent compte de cette phase en proposant, par exemple, des sports différents. On le voit, l’entourage de l’athlète, son monde extérieur sait prendre en compte cette nécessaire et cruciale phase Yin de récupération et de régénération.

Le grand absent dans les acteurs de la récupération est le compétiteur lui-même ! Que fait-il pour sa récupération en dehors des périodes encadrées ? N’ayant pas été entraîné à récupérer, il est faiblement ou pas du tout acteur de cette phase Yin. Pourtant, “la Vie après le Sport” existe et le corps physique n’est pas la totalité de notre être. Cette récupération Yin doit donc avoir lieu sur tous les plans : physique certes, mais aussi émotionnel, mental et même supramental. Et bien sûr il faut que l’athlète ait été entraîné pour cette phase et suivi en coaching ensuite.

Les maîtres d’Arts martiaux parlent de la voie interne Yin, par opposition à la voie externe Yang. C’est la même idée, il y a tout un vrai travail pour apprendre des pratiques de régénération sur le plan physique, émotionnel, mental voir supramental au compétiteur. Nous allons maintenant voir plus en détail ce que peuvent être ces pratiques.

Pratiques Yin

Sur le plan physique on pense tout de suite au stretching et au massage, et c’est exact, ces pratiques permettent une bonne récupération physique. Toutefois, il est possible d’être beaucoup plus efficace par la pratique de mouvements neurosensoriels, ces mouvements lents qui stimulent la proprioception (lien 1).

mouvements neurosensoriels

Si le mouvement moteur – Yang – est basé sur les muscles, il va falloir développer et entraîner l’équivalent Yin  qui se nomme la proprioception. En termes simples, la proprioception c’est ce qui nous permet, les yeux fermés, de savoir où est notre main quand nous faisons un  mouvement du bras par exemple. (Attention de ne pas confondre la proprioception avec le gainage : lien 2). En terme systémique la proprioception est le feedback du système.

La pratique d’une gymnastique sensorielle, comme on la nomme aussi, va avoir deux énormes avantages. D’une part, bien sûr, augmenter l’efficacité de la récupération, créer une vraie régénération en profondeur, mais aussi, d’autre part, lors de l’activité sportive future, augmenter la perception des limites à ne pas dépasser. Le mouvement neurosensoriel et sa proprioception associée développent une sorte d’intuition sportive ou de sixième sens qui fait que l’on “sait”, que l’on sent mieux ses limites physiologiques. De nombreux accidents sont ainsi évités pour le bonheur du compétiteur et de son entraîneur avec également aussi une meilleure adaptation au terrain et au contexte.

Comme dit plus haut, une vision globale de la récupération va inclure les périodes non-encadrées. Ainsi, l’athlète devra-t-il pratiquer les exercices à médiation corporelle chez lui, chaque jour, comme une hygiène de vie. Mais cette vision globale nous incite aussi à intégrer d’autre plan comme celui de l’émotionnel ou du mental. La récupération émotionnelle passe bien sûr par l’ambiance de vie : une ambiance sereine où l’on reçoit de la reconnaissance et de l’empathie, des activités libres pour le plaisir sans les contraintes du résultat, etc. Tout va donc pour le mieux si effectivement, dans la sphère privée ou professionnelle, c’est le cas. Mais si ce n’est pas le cas, il y aura des conséquences même sur le plan physique : par exemple tout le monde connaît l’inter-action entre la digestion et la contrariété. Donc si notre athlète a “le bon régime alimentaire”, mais suite à des complications personnelles ou professionnelles, est complètement angoissé ou stressé, on se doute bien que l’assimilation des aliments sera déficiente. Dans tous les cas où l’ambiance n’est pas propice, pour que la récupération soit complète, il va falloir là aussi utiliser des outils et pratiques adaptés. La sophrologie,  le yoga, le zen proposent de nombreux outils pour gérer le stress, mais il faut savoir que le mouvement neurosensoriel lui aussi permet de gérer ce plan émotionnel.

Enfin, le plan mental. Tout ce que l’on vient de dire sur le plan émotionnel peut facilement être transposé sur le plan mental et là aussi, si l’environnement familial ou professionnel n’est pas adéquat, la prescription d’exercices complémentaires sera nécessaire. Un esprit sain dans un corps sain est une base bien connue, aussi le Taï-chi, la méditation offrent de belles possibilités de régénération mentale, “faire le vide” comme on dit. Mais là encore, on peut utiliser le mouvement neurosensoriel car il agit également sur ce plan.

le plan mental

Conclusion

On le voit, une bonne récupération c’est loin du “ne rien faire”. Suivant les personnes et les contextes, des plans comme l’émotionnel ou le mental peuvent devenir des points sabotant une bonne régénération. Les prendre en compte, même en dehors du cadre sportif, peut devenir une nécessité.

Comme le suggère le texte, la médiation corporelle et plus précisément le mouvement  neurosensoriel ultra-lent peut être une solution de qualité. De plus, une fois entraîné, le sportif peut pratiquer chez lui en toute autonomie. Toutefois, ce n’est bien sûr qu’une solution, l’important c’est de garder une vue globale de la performance, une vue qui intègre pleinement la phase de récupération Yin comme complément de la phase performance Yang et ce sur tous les plans. Une fois cette équation prise en compte, chacun peut trouver des solutions dans “sa boîte à outils” de coach-entraîneur.

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Pascale & Marc Polizzi
mail: marco95@laposte.net
blog: www.SportNoStress.fr

Pour aller plus loin (liens Internet du texte) :
(1) http://trail-session.fr/la-proprioception-et-le-trail/
(2)http://www.nutri-cycles.com/dossier-entrainement-velo-gainage-et-proprioception-2-330.html

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La vie d’aujourd’hui exige de chacun de nous d’être au top de sa forme comme d’être capable à chaque instant de faire face, de donner le meilleur de soi-même bref d’être un “superman” ou une “super-women”, d’être un champion dans une multitude de disciplines! Un challenge qui n’est pas sans créer de nombreux stress car: pas question de décevoir, pas question de se laisser dépasser. Tous les domaines de la vie peuvent être concernés et les exigences, qu’elles soient d’ordre professionnelles ou privées, auront automatiquement des retombées sur notre équilibre personnel comme sur celui de nos relations. Restez “No-Stress” est la clef du bien-être et de la réussite.

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