Nul ne pouvait se douter de ces paysages vierges de tout touriste
Sur les chemins de rizière, les virages en bout de piste, les sentiers des villages.
A chaque détour, c’est l’émerveillement, un nuage, une fleur, un visage,
Les lignées de familles sur quatre générations au sommet d’une crête,
Et tous ces enfants sortis de classe pour cette journée de Foulées en fête !
Au son des instruments traditionnels, nous voici les marcheurs,
Une petite tape dans le dos venant du coureur qui vient de nous rattraper,
Pour nous encourager, promeneurs du dimanche, à nous dépasser,
Nous qui ne connaissions rien d’autre que les courses…du samedi et les cafés de St Germain des prés.
Si chacun de nous pouvait se lancer dans l’aventure comme Joe et moi,
Il se découvrirait un potentiel insoupçonné, un mental, une foi,
Qui donnent des ailes, l’élan et le souffle; puis les larmes de joie,
D’avoir été jusqu’au bout, jambes, bras et cœur à flux tendu,
Pour se fondre à l’arrivée aux costumes des ethnies minoritaires, n’en pouvant plus,
Et pourtant danser encore, partager, bref… renaître!
De quoi s’interpeller sur le rythme de nos villes, nos couleurs tristes et nos traits tirés,
Quand tant d’émotions passent dans ces regards, ces rides et ces sourires si vrais,
Se substituant aux mots que nous ne pouvions échanger,
Pour s’immortaliser dans les mémoires de nos numériques,
Et au fond de nos cœurs, comme les secrets d’un paradis
Appelé Yunnan, le mirage au « sud des nuages ».
Chut…
Chantal et Joe Lagnado