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Réflexion d’entraineur

  • Les différentes manières pour l’entraîneur de mettre en place la conciliation entraînement/projets.

Tout d’abord, l’entraîneur doit avoir l’intention d’adapter l’entraînement avec les projets du sportif. Son intention se divise en trois points : vouloir, pouvoir et savoir

En effet, « Vouloir » fait référence à son intention et à sa motivation de se donner les moyens pour mettre en place cette conciliation entraînement/projets en acceptant les différents projets de l’athlète c’est-à-dire professionnel, familial et sportif. Par conséquent, le fait de vouloir et d’accepter ses projets lui permettra de mettre en place une programmation adaptée à son athlète en vue d’une amélioration de la performance. Par exemple, si l’entraîneur accepte que le jeudi soir son athlète finit tard le travail, il ne lui programmera pas une séance longue car il ne disposera pas assez de temps.

gestion 5Il ne suffit pas de vouloir, l’entraîneur doit aussi pouvoir. Si l’emploi du temps de l’athlète est trop chargé et que l’entraîneur modifie sans cesse la programmation, la performance ne pourra peut-être pas être améliorée. Par exemple : si l’athlète finit tard quatre soirs par semaine et commence tôt, l’entraîneur sera obligé de faire tout de même quelques séances spécifiques ces soirs-là. L’athlète ne pourra pas se contenter d’aérobie, de PPG et de vitesse pure qui l’amusent.

Enfin, l’entraîneur devra savoir, c’est-à-dire connaître les conditions pour apporter une réponse intelligente et spécifique à la demande. Par conséquent, la conciliation peut lui poser des difficultés à réaliser la programmation en tenant compte de ses projets tout en visant l’amélioration de la performance. Suivant le temps disponible, l’entraîneur devra peut-être demander conseil aux autres entraîneurs et questionner son athlète afin de concilier aux mieux les projets et l’entraînement. Pour cela, la communication est primordiale.

Un des rôles principaux de l’entraîneur est la communication. Elle lui permet de mieux programmer et réguler l’entraînement en vue d’une amélioration de la performance. Cette dernière se divise en trois capacités: (1) la capacité de recevoir, (2) la capacité d’émettre et (3) la capacité à questionner.

Tout d’abord, l’entraîneur doit avoir la capacité de recevoir, c’est-à-dire, il doit être capable d’écouter, d’être attentif à tout ce que peut lui dire son athlète. Par exemple, si son athlète lui parle de quelque chose de personnel comme un conflit avec sa conjointe, ce qui l’atteint mentalement et moralement. Il devra être attentif à ce que ça ne l’affecte pas sur son entraînement. Cela pourrait engendrer une blessure car son corps ne serait pas réceptif. Ainsi, il devra potentiellement faire preuve de diplomatie en s’adressant à lui.

L’entraîneur doit également avoir la capacité d’émettre afin de faire passer le message qu’il veut faire exécuter. Par conséquent,  il doit être capable de se faire comprendre avec les bons mots pour que l’entraînement demandé soit bien exécuté que ce soit sur le geste technique ou les vitesses…

Afin de recevoir et d’émettre un message, l’entraîneur doit questionner son athlète. Il doit se renseigner sur  l’acceptation de son organisme à l’entraînement conjointement à sa vie extra-sportive. Ce questionnement lui permet de vérifier et d’évaluer l’état physique et psychologique de son athlète. Ainsi, il est plus simple pour lui de réguler l’entraînement.

Carraz et LemaitreAfin d’optimiser la performance en prenant compte les projets constitutifs du projet de vie du sportif, l’entraîneur doit être capable de réguler l’entraînement de son athlète. Il doit adapter la planification en fonction des différents projets afin de viser l’optimisation de la performance. Par conséquent, il est en réflexion permanente afin de réguler au mieux sans commettre l’erreur et ainsi l’échec. Même si l’échec dans l’entraînement n’est jamais loin. Il doit faire son maximum pour ne pas le rencontrer et améliorer la performance de son athlète. Par exemple, il peut s’interroger sur la façon de concilier les deux jours consécutifs où l’athlète a peu de temps pour s’entraîner, et qu’il faut absolument développer telle qualité pour les championnats qui arrivent. Par conséquent il peut aider son athlète à organiser son emploi du temps professionnel, sportif et familial. Ce sera bénéfique pour les deux.

L’entraîneur doit être également capable d’accompagner son athlète dans ses projets. Comme nous l’avons défini auparavant, il joue un rôle du guide spirituel pour l’athlète. Ainsi, il sera plus proche de lui, ce qui lui permettra de mieux le connaître et savoir ce qui lui convient. Par conséquent, il doit être disponible. Le fait d’être soutenu et accompagné dans ses projets, l’athlète se sentira mieux et sera susceptiblement plus efficace à l’entraînement.

L’aspect psychologique est étroitement relié à l’aspect physique car il peut engendrer des phénomènes positifs ou néfastes sur le physique. Par exemple, si l’athlète a le bac à la fin de l’année entre les minimas pour les championnats de France et le championnat lui-même, l’entraîneur devra accompagner l’athlète dans sa vie scolaire et sportive afin de l’aider à réussir aux mieux ses deux objectifs. Pour cela, il sera préférable que la planification soit adaptée.

Néanmoins, toutes ces manières de mettre en application la conciliation projets/entraînements peuvent aboutir à des limites.

  • les limites susceptibles d’apparaître dans la prise en compte des projets constitutifs d’entraînement afin d’améliorer la performance.

Il existe deux points néfastes pour l’entraîneur de tenir compte de tous les projets du sportif : (1) le temps disponible, et (2) la prise de risque.

Tout d’abord, prendre en considération la conciliation projets/entraînement risque que l’athlète ne soit pas prêt à temps le jour « J » car il n’aura pas eu le temps de développer toutes les qualités physiques que requiert la discipline sportive, en remplaçant les séances les séances ou en les annulant. L’athlète aura pris du retard par rapport aux autres et risquera de vivre l’échec.

Le mauricienCe manque de temps pourra entraîner une prise de risque de l’entraîneur. En effet, l’entraîneur est parfois contraint d’en prendre pour améliorer la performance et ainsi combler le retard entrepris faute de temps disponible. Par conséquent, s’il ne réussit pas,  il risque soit la blessure, soit la contre performance. Par exemple, puisque l’athlète n’a pas eu assez de temps, l’entraîneur va devoir enchaîner plusieurs séances de suite en entravant la récupération c’est-à-dire VMA longue suivi le lendemain de la Capacité Anaérobie Lactique sans avoir fait de l’aérobie entre les deux pour récupérer.

A l’inverse, la limite serait de ne pas du tout prendre de risque par peur des effets néfastes qui peuvent être générés telle que la fatigue, le sur-entraînement, la blessure. Par conséquent, ce sera la « loi du tout ou rien ». Soit l’athlète réussira car sa programmation aura été adaptée donc il sera frais le jour J. Mais malheureusement on ne réussit pas sans entraînement donc il risquera probablement de ne pas améliorer sa performance.

Pour conclure, l’intérêt de l’entraîneur de tenir compte des projets constitutifs du projet de vie de l’athlète pour améliorer la performance de l’athlète est de personnaliser sa programmation avec des charges, et des récupérations adaptées à son rythme de vie et à ses objectifs. Ainsi, il bénéficiera d’une meilleure disponibilité mentale pour s’entraîner et s’investir à l’entraînement. Enfin, grâce à cette prise en considération de l’entraîneur, la symbiose entre ce dernier et l’athlète se renforcera. L’entraîneur pourra mettre en place cette adaptation d’une part en acceptant les différents projets de l’athlète, d’autre part en communiquant intensément avec son sportif, enfin en utilisant son rôle multifactoriel de régulateur, d’accompagnateur et d’organisateur. Or ce système a des limites. L’entraîneur risquera de ne pas bénéficier d’assez de temps pour développer toutes les qualités physiques de son athlète et risque donc l’échec de ne pas améliorer la performance. Afin de combler le temps perdu, il peut aussi prendre soit trop de risque et ne causer par exemple la blessure, soit pas assez de risque et l’amélioration de la performance n’aboutira peut-être pas.

Je pense qu’il faut prendre en considération les différents projets du sportif afin de conserver le plaisir de l’entraînement, et d’optimiser sa progression. Si on n’en tient pas compte, son organisme risque de ne pas supporter les charges de travail, et il récupèrera moins bien. Cependant, il est essentiel de réguler la programmation en faisant en sorte de répondre à l’objectif d’améliorer la performance quitte à prendre quelques risques.

 

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Amandine LE CORNEC-BOUTINEAU
Entraîneur diplômé FFA
Titulaire d’un Master 2 Recherche et Professionnel
« Ingénierie de l’entraînement »

 

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